Située perpendiculairement à la rue Lazare-Carnot au niveau du n°24, la rue Georges Séguy a été créée assez récemment et n’apparaît pas encore sur tous les plans…
George Séguy : Un militant infatigable au service des droits des travailleurs
George Séguy, né le 16 mars 1927 à Toulouse et décédé le 13 août 2016, est une figure emblématique du syndicalisme français, ayant consacré sa vie à la défense des droits des travailleurs et à la lutte contre les inégalités.
La Résistance et l’engagement antifasciste
Adolescent, George Séguy entre dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. À seulement 15 ans, il rejoint les rangs des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), une branche armée du mouvement de résistance communiste. Arrêté par la Gestapo en 1944, il est déporté dans un camp de concentration nazi. Cet épisode traumatisant de sa jeunesse renforce sa détermination à lutter contre toutes les formes d’oppression et d’injustice.
Un engagement précoce dans le syndicalisme
De retour en France après la guerre, George Séguy s’engage rapidement dans le mouvement ouvrier. Il intègre la Confédération générale du travail (CGT), où il gravit les échelons jusqu’à devenir secrétaire général de la Fédération des cheminots en 1961. Ce secteur, vital pour l’économie française, sera un terrain d’action privilégié pour Séguy, qui s’efforce d’améliorer les conditions de travail des cheminots tout en défendant les services publics.
Le visage de la CGT dans les années 1960 et 1970
En 1967, George Séguy est élu secrétaire général de la CGT, un poste qu’il occupe jusqu’en 1982. Son mandat est marqué par une volonté ferme de défendre les intérêts des travailleurs, tout en modernisant le syndicat pour répondre aux nouveaux défis de l’époque.
Séguy joue un rôle central dans le Mouvement de Mai 68, une période de grèves massives et de manifestations qui secouent la France. Alors que les ouvriers rejoignent les étudiants dans la contestation, Séguy œuvre pour canaliser cette énergie vers des réformes concrètes, notamment des avancées sur les salaires et les conditions de travail. Sous sa direction, la CGT obtient de nombreuses victoires, comme la signature des Accords de Grenelle, qui prévoient des augmentations de salaire et l’amélioration des droits syndicaux.
Un communiste engagé
Membre du Parti communiste français (PCF) dès 1946, George Séguy incarne la convergence entre le combat syndical et la lutte politique. En 1982, George Séguy quitte la direction de la CGT, mais continue à œuvrer pour la cause syndicale et sociale, publiant plusieurs ouvrages dans lesquels il partage son expérience et sa vision du mouvement ouvrier. Il incarne un militantisme fondé sur la conviction que l’action collective est le levier le plus puissant pour changer la société. Ses combats, profondément ancrés dans l’histoire du XXe siècle, résonnent encore aujourd’hui dans les luttes sociales contemporaines.
Georges Séguy s’était retiré dans sa maison de campagne du côté de Vieilles-Maisons - où vit toujours son fils - et sa retraite dans le secteur fut active car il œuvra au travail de mémoire en donnant des conférences et en témoignant sur les camps nazis dans les lycées de la région et au Musée de la Résistance.